Les budgets plafonnés n’ont pas d’effet sur les coûts d’impartition du fédéral, selon une étude

March 3, 2011

OTTAWA – Si le gouvernement fédéral veut être pris au sérieux lorsqu’il parle de contrôler les dépenses, il doit examiner d’un œil critique l’explosion des coûts d’impartition, affirme-t-on dans une nouvelle étude dévoilée aujourd’hui par le Centre canadien de politiques alternatives.

Selon l’étude dirigée par David Macdonald, attaché de recherche au Centre canadien de politiques alternatives, l’impartition croissante et concentrée a créé une fonction publique parallèle aux services réels de l’État – mais qui n’a toutefois pas les mêmes pratiques d’embauche ou les même obligations de transparence.

« Depuis cinq ans, les coûts du personnel à contrat ont augmenté de 79 %. Les budgets des ministères fédéraux ont été plafonnés, mais les dépenses consacrées aux experts-conseils de l’extérieur n’ont pas été touchées et dépassent toujours le milliard de dollars par année », affirme M. Macdonald.

« L’impartition n’est plus ce qu’elle était. Les entrepreneurs ne se présentent plus pour faire du remplacement pendant une semaine : ils sont maintenant embauchés à contrat pendant des années à la fois pour travailler aux côtés des employés réguliers, affirme M. Macdonald. Les gestionnaires de l’État se tournent vers ce système parallèle de RH après les plafonnements des budgets ministériels imposés l’an dernier. »

Quatre gros ministères – Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Défense nationale et Forces canadiennes, Ressources humaines et Développement des compétences et Sécurité publique et Protection civile – engloutissent la moitié des dépenses fédérales d’impartition. Leur masse salariale a augmenté de 9 % seulement depuis 2005-2006, mais leurs coûts d’impartition en personnel ont explosé, augmentant de 100 %.

« Si nous prenons pas rapidement de mesures correctives, les coûts d’impartition continueront de grimper en flèche, affirme M. Macdonald. Comme le gouvernement fédéral affiche un lourd déficit, il est plus important que jamais d’examiner des mesures qui pourraient permettre de réduire les dépenses tout en maintenant les services. »

L’étude présente des recommandations précises afin d’aider à enrayer la montée des coûts et d’utiliser les ressources dont le gouvernement dispose déjà.

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La fonction publique fantôme: Le nombre de travailleurs contractuels ne cesse d'augmenter au gouvernement fédéral est disponible sur le site web du Centre canadien de politiques alternatives : http://policyalternatives.ca

Pour en savoir davantage, communiquez avec Kerri-Anne Finn, agente principale des Communications, Centre canadien de politiques alternatives au 613 563-1341, poste 306.

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