Pour faire le point

Une mise à jour économique alternative démontre que les Libéraux n’ont pas tenu leur promesse de consacrer 50 p. cent du dividende fiscal aux investissements sociaux
October 12, 2000

Ottawa–Une mise à jour économique alternative publiée aujourd’hui démontre qu’entre l’élection de 1997 et l’exercice financier 2001, les Libéraux n’auront consacré que 2 p. cent du dividende fiscal aux investissements sociaux et 98 p. cent aux réductions d’impôt et au remboursement de la dette.

Cela contredit leur promesse électorale de 1997 d’allouer 50 p. cent du dividende fiscal aux programmes sociaux.

La coalition qui a préparé le rapport, intitulé ´Pour faire le point. La mise à jour économique et financière alternativeª, déclare que les Libéraux ont bien du chemin à faire pour rectifier cela.

´Notre évaluation démontre que les dépenses fédérales au chapitre des programmes ont chuté de 25 p. cent en tant que proportion du PIB durant le premier mandat libéral. Par conséquent, les dépenses des programmes aujourd’hui sont à leur niveau le plus bas depuis les années 1930 en tant que pourcentage du PIB. Vues sous cette angle, elles sont même inférieures aux dépenses fédérales aux États-Unisª, selon Jim Stanford, président du Groupe de travail sur la politique macro-économique de la coalition de l’Alternative budgétaire pour le gouvernement fédéral (ABGF).

´Au cours de leur deuxième mandat, les Libéraux n’ont même pas augmenter les dépenses des programmes pour tenir compte de l’inflation et de la croissance de la population. Par conséquent, malgré la croissance économique, les déficits sociaux sont montés en flèche et des milliers de personnes, surtout les femmes et les enfants, ont été frappés par l’exclusionª, d’après M. Stanford.

´En vertu des niveaux élevés de pauvreté et de violence, les femmes et les enfants au Canada vivent une situation de crise. Elles ont un besoin urgent de services. Les femmes ne désirent pas des réductions d’impôt–ce sont les banques qui en veulent. Les femmes et les enfants ont besoin de servicesª, selon Sara Torres, porte-parole du Comité canadien de la Marche des femmes et de l’Institut canadien de recherche sur les femmes.

´On n’a jamais bâti de pays sur les réductions d’impôtª, selon Paul Leduc Browne, co-président de l’ABGF. ´Nous lançons au gouvernement le défi de reconstruire et de protéger le Canada social en investissant l’excédent budgétaire entier dans les soins de santé, l’éducation, les services sociaux et le soutien du revenu.ª

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