Un rapport indique que le gouvernement fédéral doit donner le pas au maintien des soins de santé publics

January 23, 2003

Si le gouvernement fédéral ne recommence pas à participer au système de santé public en y injectant des fonds supplémentaires et en employant son pouvoir juridique et moral pour prévenir la croissance du système privé, il compromettra la survie de notre système de santé vraiment public.

C’est là la conclusion tirée dans le rapport intitulé Canada Health Act? Or Canada Health Inaction? (Législation ou inaction canadienne sur la santé?) que vient de publier le Centre canadien de politiques alternatives à la veille de la retraite du conseil des ministres fédéral et en prévision de la réunion des premiers ministres sur les soins de santé qui aura lieu le mois prochain.

Au moment où le premier ministre du Canada a chargé Roy Romanow de présider la Commission sur l’avenir des soins de santé au Canada, la privatisation ne cessait de prendre de l’expansion dans de nombreuses provinces. Cela découlait partiellement du manque de ressources des provinces et du fait que bien des gouvernements provinciaux s’empressaient d’encourager le développement de services de santé privés.

Le gouvernement fédéral a à la fois le pouvoir et l’obligation, selon la Loi canadienne sur la santé, d’intervenir pour défendre le système de santé national. Or, il n’a cessé de se dérober à cette obligation.

Le rapport Romanow pose un cadre de freinage de la privatisation des services de santé, mais les augmentations de financement qu’il propose ne tarderont pas à être absorbées et ne suffiront pas à freiner la demande de services de santé privés.

Le moment est propice à l’adoption d’un fort rôle fédéral contre la privatisation des soins de santé. Si le gouvernement fédéral adopte un tel rôle, il jouira d’un vaste appui du public et aura suffisamment de fonds pour appuyer ce rôle.

Toute entente entre les premiers ministres qui ne rejette pas la prestation des services de santé à but lucratif en affirmant que l’assurance-maladie doit être un système public sans but lucratif sera vouée à l’échec.

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