Une prescription d’économies

Options de recettes fédérales pour un régime national universel d’assurance-médicaments et leurs effets distributifs sur les ménages, les entreprises et les gouvernements
December 5, 2018
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L’assurance-médicaments figure en tête du programme politique du Canada, et le Conseil consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments du gouvernement fédéral, dirigé par le Dr Eric Hoskins, devrait présenter un rapport d’ici le printemps 2019.

L’assurance-médicaments devrait également être un enjeu clé aux élections fédérales de 2019. Il est bien établi qu’un programme national universel d’assurance-médicaments (à payeur unique) pourrait permettre à l’ensemble de l’économie de réaliser des économies annuelles de 6,1 milliards de dollars ou plus tout en améliorant l’accès aux médicaments d’ordonnance, en particulier pour ceux qui n’ont pas de régime privé ou en milieu de travail. Toutefois, la mise en œuvre d’un tel programme entraînerait également un déplacement important des dépenses du secteur privé au gouvernement. Dans le cadre d’un formulaire de type québécois, les ménages et les employeurs du Canada économiseraient environ 16,6 milliards de dollars par année (en 2020), tandis que les gouvernements devraient dépenser environ 10,4 milliards de dollars de plus.

Même si ce coût peut sembler élevé au début, notre analyse démontre qu’il existe de simples options génératrices de revenus qui permettraient au gouvernement fédéral d’éviter de s’endetter davantage ou de demander aux Canadiens d’assumer le fardeau de l’assurance-médicaments au moyen de frais d’utilisation. Nous évaluons plusieurs de ces options pour déterminer lesquelles sont les plus justes et équitables, et quelle est la meilleure façon de partager et de répartir les économies considérables qui découleraient de la mise en place d’un régime national d’assurancemédicaments.

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