Le budget fédéral doit promouvoir la santé des familles

Selon l’Alternative budgétaire en l’an 2000, il faut s’occuper de l’essentiel d’abord
February 1, 2000

OTTAWA—Tandis que le caucus parlementaire du Parti libéral se réunissait à Ottawa aujourd’hui, une coalition d’organismes nationaux et communautaires lançait un budget alternatif, sommant le gouvernement fédéral de faire l’essentiel d’abord et de promouvoir la santé des familles canadiennes dans le budget fédéral de l’an 2000.

"Les Canadiennes et les Canadiens veulent la conviction que les services dont dépend la santé de leurs familles leur seront toujours disponibles. Mais les compressions budgétaires depuis plusieurs années ont entraîné la détérioration de ces services", selon Kemlin Nembhard de CHO!CES, une coalition pour la justice sociale basée à Winnipeg. "Nous connaissons tous des personnes qui en ont souffert—les malades qu’on a fait attendre pour un traitement médical, les étudiants et les étudiantes dont les frais de scolarité et la dette ont monté en flèche, ou les chômeurs qui n’ont plus accès à l’assurance chômage."

"Cette année, le gouvernement doit s’attaquer au déficit social croissant en réinvestissant l’excédent budgétaire dans des programmes destinés à améliorer la santé des familles et des collectivités", selon Paul Leduc Browne, co-président du projet de l’Alternative budgétaire.

L’Alternative budgétaire pour le gouvernement fédéral en l’an 2000, "Des familles en santé: l’essentiel d’abord", propose un réinvestissement stratégique dans les soins de santé, la garde des enfants et la puériculture, le logement, la protection de l’environnement et la réduction de la pauvreté. Parmi les nouvelles dépenses qu’elle met de l’avant pour 2000 et 2001 figurent: 2 milliards $ pour les services de garde des enfants et de puériculture; 3 milliards $ pour les soins de santé (y compris les soins à domicile); 5,5 milliards $ pour assurer la sécurité des familles au moyen de la prestation nationale pour enfants; 2 milliards $ pour le logement et 1,5 milliards $ pour les infrastructures (traitement des déchets, conservation de l’énergie, transports en commun, etc.).

L’Alternative budgétaire assurerait ces investissements tout en équilibrant le budget durant les cinq prochaines années. Elle réduirait la dette fédérale à sensiblement le même rythme que le gouvernement. "Les retombées positives des réductions d’impôt ou du remboursement de la dette sont négligeables comparées à l’impact de l’investissement de tout l’excédent budgétaire fédéral dans des programmes publics qui stimuleront la création d’emplois et la croissance économique au Canada", selon Jim Stanford des Travailleurs canadiens de l’automobile, un des auteurs de L’Alternative budgétaire.

Tous les sondages démontrent que les Canadiennes et les Canadiens préfèrent les dépenses gouvernementales pour un éventail de programmes—la santé, l’éducation, les mesures anti-pauvreté, la protection de l’environnement et la création d’emplois—plutôt que les réductions d’impôt. Des études ont aussi démontré que les réductions d’impôt créent moins d’emplois que les dépenses sociales.

L’Alternative budgétaire, qui en est à sa sixième année, est un projet conjoint du Centre canadien de politiques alternatives et de CHO!CES: une coalition pour la justice sociale. L’Alternative budgétaire est l’oeuvre d’une gamme d’organismes nationaux et communautaires qui désirent montrer qu’il existe des solutions de rechange intelligentes et pratiques aux politiques fiscales et monétaires du gouvernement.

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